Résumé du film - «ANGLE, avec ses brefs plans noir et blanc, presque toujours en plongée et en oblique, de corps ou de partie de corps nus, est un film de la brisure. Des ponctuations d'amorce noire morcellent la continuité filmique, isolant des sortes d'instantanés ou de brefs mouvements furtifs: roulement du corps sur lui-même, heurt contre l'autre ou chute (ces chutes terribles, à pic comme un évanouissement, comme celle du héros du Chien andalou, dont la main en tombant effleure un moment le dos nu d'une belle insensible et qui est, me semble-t-il, la plus saisissante représentation qu'on puisse donner du lien de la passion amoureuse et de la mort). Souvent, ces mouvements sont répétés et les acteurs semblent alors les descendants des bonshommes de Muybridge égarés dans une pièce blanche. A la fin - c'est le plus long plan du film - dans un angle de la pièce, un des deux acteurs reste accroupi, se cachant les yeux dans les mains. Puis l'angle réapparaît, vide.» Dominique Noguez.