Résumé du film - L’Ébranlement est basé sur le rapprochement visuel de deux termes éloignés (l’escrime et le feu d’artifice) et sur un principe de dépense (le possible engendrement de l’un par l’autre). Des images de feux d’artifice sont montées en parallèle avec des plans d’un duel d’escrime, situé dans une architecture trouée, à arcades, qui favorise les passages incessants de l’ombre à la lumière. À l’instant du heurt (la pointe du fleuret touchant le corps de l’adversaire), le feu d’artifice s’éploie comme si le contact s’établissait — explosion, mode épidémique de contamination par piqûres successives. Au toucher du fleuret répond l’embrasement du ciel. L’attaque est un éclair qui embrase la collure. “ Attaquer peu souvent, toujours par surprise ou par ébranlement ” nous enseignent les manuels d’escrime. L’émotion obéit-elle à une impulsion mécanique ?